Rome
Je ne connais pas très bien Danger Mouse, mais je dois avouer que j’ai bien aimé son travail avec Gnarls Barkley et avec Black Keys. Son dernier disque, sobrement intitulé « Rome », a été réalisé en collaboration avec Daniele Luppi, un compositeur italien. La pochette m’a attiré et je me suis senti obligé d’y jeter une oreille.
D’après ce que j’ai pu lire, les deux artistes ont voulu faire un album qui sonne comme du Ennio Morricone ou, du moins, comme un western spaghetti. Le résultat est assez étonnant. Personnellement, la référence au western ne m’a pas apparu si évidente que ça, je pense que c’est le fait que l’album soit très « clean » qui fait cet effet-là. Car quand je pense à la musique d’un Sergio Leone par exemple, je pense à un grain particulier, une sorte de vieillissement qui fait le charme de la bande-son, et on ne retrouve pas cet aspect dans « Rome ». Cependant, ce n’est pas pour autant que le disque est raté, loin de là.
Car « Rome » est beau. Les arrangements sont d’une grande qualité, et on ne trouve quasiment aucune faute de goût. Chaque instrument est à sa place. Les quelques featurings sont de qualité, puisqu’il s’agit de Jack White et de Norah Jones, dont les voix collent parfaitement à l’ambiance du disque. Danger Mouse et Daniele Luppi ont définitivement réussi à créer un disque beau, qui ressemble à du Ennio Morricone mais pas trop, ce qui lui donne une unicité qu’il n’aurait pas si ses auteurs avaient décidé de singer bêtement le célèbre compositeur.
« Rome » en 3 mots : agréable, unique, complet.