Spring Tales
Fuzati, sorte de chef de file du rap alternatif français, a sorti l’année dernière un album intitulé « Spring Tales », sous le nom du Klub des Loosers. Je me suis évidemment jeté dessus pour l’écouter, pensant ainsi pouvoir constater l’évolution du personnage six ans après le désormais culte « Vive la Vie ».
Et bien rien à voir. Fuzati propose ici un album uniquement composé d’instrumentales. Le Klub des Loosers faisant une percée dans l’abstract, ça donne quoi ? Et bien tout d’abord, on peut dire que c’est loin d’être désagréable. Le groupe affirme un peu plus son penchant pour la musique des années 60, à grand coup de cuivres et de lignes de basses élégantes. C’est un album tout en finesse que nous propose le Klub ici. Le célibataire éternel sait donc donner du plaisir. On pense un peu à Air version Hip-Hop, dans les influences.
Après, il est vrai que ce disque n’est pas exempt de défauts. Le principal selon moi est que, bien que chaque piste explore un univers différent, on ne note pas dans chacune d’entre elles de grandes variations, on reste souvent pendant 2 minutes sur une production assez uniforme. Pas de tour de force à grand renfort de scratch donc, on reste dans un truc plutôt lounge. Mais le rendu est finalement bon et chaque instru pourrait assurément être reprise par un MC en mal de productions de qualité.
Spring Tales en 3 mots : élegant, simple, monotone.