19 août, 2011

Solidays 2011

Classé dans : concert — piteur @ 15:17

Solidays 2011 dans concert solidays-2011-460x460

Je ne suis pas un festivalier régulier. A vrai dire, cette édition 2011 de Solidays aura été mon deuxième festival. Néanmoins, je fréquente régulièrement les salles de concert, je peux donc avoir un avis à peu près objectif sur la qualité des lives.
Tout d’abord, il faut savoir que la raison pour laquelle j’ai bougé mes fesses jusqu’à Longchamps, c’est la programmation. IAM, Asian Dub Foundation, Patrice, John Butler Trio, etc… Autrement dit, il y avait du lourd. Je vais tenter de raconter les concerts dont je me souviens à peu près.

John Butler Trio : Un concert sympa, à l’image du groupe. John Butler se donne sur tous les morceaux et ça se ressent. Mention spéciale à « Zebra » (bien rock) et « Ocean » (qui aura duré 10 minutes de bonheur pur).

Hocus Pocus : Deuxième fois que je vois les gars de Nantes en concert. Le groupe est toujours aussi sympathique et positif, les beats se mêlent aux cuivres avec toujours la même énergie. Un groupe taillé pour la scène qui donne envie de les revoir le plus vite possible. Retrouver Hocus Pocus, c’est comme retrouver de bons copains.

Asian Dub Foundation : Sans aucun doute LE concert de Solidays 2011. Le groupe britannique se donne sur scène sans retenue et envoie de lourds beats. L’intensité ne descend jamais tout au long du spectacle. Un concert comme on aimerait en voir plus souvent où chacun, fan hardcore du groupe ou total néophyte, vibre avec la même énergie.

IAM : Je dois vous avouer que IAM est le groupe qui m’a fait acheté ma place pour le festival. Grand fan depuis mon enfance, je me devais de constater par moi même si, oui ou non, IAM est un des plus grands groupes de hip-hop français. Et bien la réponse est définitivement OUI. Le DJ envoie du lourd son, Akhenaton, Shurik’n et compagnie envoient des paroles au millimètre, et le résultat est ultra-efficace. L’apogée du concert s’incarne en l’imparable « L’Empire du Côté Obscur ». Voir IAM en concert ? Réalisé.

Stupeflip : Stupeflip est probablement l’un des groupes français les plus créatifs. Et en concert ? Ca envoie du lourd. Je les avais déjà vus en mai dernier au Bataclan, et le groupe est toujours en forme (bien qu’apparemment, King Ju n’aime pas les live). Totale anarchie dans la fosse (particulièrement sur « Stupeflip Vite ! » et « A bas la hiérarchie »), je crois que j’y ai sué toute l’eau de mon corps. J’ai cru mourir plus d’une fois, mais pour le Crou, on pardonne.

Patrice : Un concert frais et sympa, même si je ne suis pas un grand connaisseur des oeuvres de Patrice. En tout cas de très bons souvenirs, dans une ambiance positive et légère un peu semblable à celle que l’on trouve dans les concerts d’Hocus Pocus.

Stromae : J’y suis allé à reculons, je l’avoue. Mais bon, je me devais d’aller y faire un tour. Et bien je dois avouer que j’ai été surpris : après des débuts mous et endormants, le Belge envoie des sons plus punchy, et le résultat est là. La mise en scène du concert est plutôt agréable. Le titre que j’ai le plus retenu du concert est, désolé de ne pas surprendre, « Alors On Danse », qui a fait bouger la salle pendant presque dix minutes. Un très bon moment.

HK & les Saltimbanks : HK, l’ancien rappeur du groupe de rap-musette MAP (Ministère des Affaires Populaires) s’est lancé cette année dans une carrière solo et s’est mis à faire plein de shows un peu partout. J’avais un peu peur (car toutes les carrières solo font peur), mais j’ai finalement été agréablement surpris : les morceaux ne sont pas excellents, mais ils font chanter et danser, et en concert, c’est un très bon point. La mise en scène est également très réussi : entre chaque concert, on a le droit à des petits sketchs anti-sarkozystes assez drôle. Un très bon spectacle, que je conseille à tous d’aller voir.

Katerine : Après un dernier album ridicule, Katerine a entamé cet été une tournée dans toute la France. J’y ai été car je me suis dit qu’à défaut d’entendre de la bonne musique, je rigolerais un bon coup. Et bien non. En plus de produire de la musique médiocre, Katerine n’est définitivement pas drôle. Ses blagues tombent à l’eau et ses chansons ennuient. C’est sur la musique de démarrage de Windows (répété pendant 3 minutes) que je suis parti, un peu agacé.

Israël Vibration : Un concert très sympa, passé assis dans l’herbe sous le soleil. Le reggae d’Israël Vibration fait plaisir, sans être extraordinaire. Un bon concert néanmoins. Si vous aimez le reggae, allez-y, vous ne serez pas déçus.

Cocoon : Concert assez mou où il ne s’est pas passé grand chose. Seul « Comet » a réussi à me transporter un peu. Petite déception.

Raggasonic : Le groupe de rap/reggae est décidemment fait pour la scène. Le concert était musclé et dynamique. Egalement la deuxième fois que je les vois en concert, et ça faisait plutôt plaisir. La cerise sur le gâteau était la venue de MC Solaar pour un feat super cool.

Fool’s Gold : Un groupe que j’ai découvert à Solidays. Et c’est plutôt une heureuse découverte : Fool’s Gold mélange rock, world et électro plutôt habilement, et le résultat est méchamment efficace. Un groupe qui a de l’avenir.

Moby : Le concert final, qui était très rythmé et a fait vibré à peu près tout le monde. Même moi, ce qui est surprenant de la part de Moby.

Et sinon : Moriarty, Aloe Blacc, Vitalic, Popof, Namaste, etc… Je ne m’en souviens plus, va savoir pourquoi.

En tout cas, un très bon festival, j’y retournerais l’an prochain à coup sûr. Et bien sûr : toute mon amitié à tous ceux qui sont victimes du SIDA !

Rome

Classé dans : album presque nouveau,pop — piteur @ 13:24

Une pochette sobre qui attire l'oeil.

Je ne connais pas très bien Danger Mouse, mais je dois avouer que j’ai bien aimé son travail avec Gnarls Barkley et avec Black Keys. Son dernier disque, sobrement intitulé « Rome », a été réalisé en collaboration avec Daniele Luppi, un compositeur italien. La pochette m’a attiré et je me suis senti obligé d’y jeter une oreille.

D’après ce que j’ai pu lire, les deux artistes ont voulu faire un album qui sonne comme du Ennio Morricone ou, du moins, comme un western spaghetti. Le résultat est assez étonnant. Personnellement, la référence au western ne m’a pas apparu si évidente que ça, je pense que c’est le fait que l’album soit très « clean » qui fait cet effet-là. Car quand je pense à la musique d’un Sergio Leone par exemple, je pense à un grain particulier, une sorte de vieillissement qui fait le charme de la bande-son, et on ne retrouve pas cet aspect dans « Rome ». Cependant, ce n’est pas pour autant que le disque est raté, loin de là.

Car « Rome » est beau. Les arrangements sont d’une grande qualité, et on ne trouve quasiment aucune faute de goût. Chaque instrument est à sa place. Les quelques featurings sont de qualité, puisqu’il s’agit de Jack White et de Norah Jones, dont les voix collent parfaitement à l’ambiance du disque. Danger Mouse et Daniele Luppi ont définitivement réussi à créer un disque beau, qui ressemble à du Ennio Morricone mais pas trop, ce qui lui donne une unicité qu’il n’aurait pas si ses auteurs avaient décidé de singer bêtement le célèbre compositeur.

« Rome » en 3 mots : agréable, unique, complet.

Un extrait ici

18 août, 2011

Go Tell Fire To The Mountain

Classé dans : nouvel album,rock — piteur @ 19:47

Une pochette vraiment jolie qui donne envie d'acheter l'album.

Si il y a bien un groupe dont tout le monde aura parlé cette année, c’est bien sûr WU LYF. Sorte d’entité mystérieuse censé s’imposer en force dans la sphère musicale. On aura rarement vu un groupe aussi jeune faire une entrée aussi fracassante dans les colonnes des magazines musicaux les plus réputés. Les Inrocks parlent même d’ »immense début ». Toutes ces éloges ont attisé ma curiosité et je me suis senti obligé d’écouter ce disque. Alors la question est : WU LYF est-il une claque ou juste une bande de bons commerciaux ?

Dès les premières pistes de l’album, on constate qu’on ne nous a pas menti sur une chose : WU LYF, c’est différent. Je m’attendais personnellement à entendre un nouveau truc folk à la Bon Iver ou Fleet Foxes. Et bien loupé, c’est bien du rock. La recette est simple : une voix éraillée et torturée, un orgue, et la gamme d’instruments classiques du rock, tout ça enregistré dans une église. Et le résultat est efficace. L’orgue fait évidemment penser aux Doors, mais ce serait se tromper que de faire l’amalgame. Jim Morrisson était un genre de poète désabusé, un peu mystique. Le chanteur de WU LYF est décidemment terrien : c’est un authentique gueulard, scandalisé par les injustices du monde qui sont, elles, bien réelles. Mention spéciale à « Dirt » et « Heavy Pop ».

Cependant, s’extasier comme le fond la majorité des critiques serait sûrement un peu exagéré. La voix du chanteur est appréciable mais, au bout d’une dizaine de pistes sur le même ton finit par lasser. Autre chose : pour un album encourageant à la révolte générale de tous les indignés de ce monde, le résultat est étonnement mou. Mais ne soyons pas mauvaise langue : ce disque, sans être génial, est une réussite. La révolution que peut amorcé n’est donc pas dans la manière de faire de la musique, mais dans la manière de la partager et de la vendre. On attend la suite.

« Go Tell Fire To The Mountain » en 3 mots : beau, original, lassant.

Un extrait ici

Spring Tales

Classé dans : album presque nouveau,hip-hop — piteur @ 19:08

La pochette, assez laide, montre que l'intéressement principale de Fuzati est la musique elle-même.

Fuzati, sorte de chef de file du rap alternatif français, a sorti l’année dernière un album intitulé « Spring Tales », sous le nom du Klub des Loosers. Je me suis évidemment jeté dessus pour l’écouter, pensant ainsi pouvoir constater l’évolution du personnage six ans après le désormais culte « Vive la Vie ».

Et bien rien à voir. Fuzati propose ici un album uniquement composé d’instrumentales. Le Klub des Loosers faisant une percée dans l’abstract, ça donne quoi ? Et bien tout d’abord, on peut dire que c’est loin d’être désagréable. Le groupe affirme un peu plus son penchant pour la musique des années 60, à grand coup de cuivres et de lignes de basses élégantes. C’est un album tout en finesse que nous propose le Klub ici. Le célibataire éternel sait donc donner du plaisir. On pense un peu à Air version Hip-Hop, dans les influences.

Après, il est vrai que ce disque n’est pas exempt de défauts. Le principal selon moi est que, bien que chaque piste explore un univers différent, on ne note pas dans chacune d’entre elles de grandes variations, on reste souvent pendant 2 minutes sur une production assez uniforme. Pas de tour de force à grand renfort de scratch donc, on reste dans un truc plutôt lounge. Mais le rendu est finalement bon et chaque instru pourrait assurément être reprise par un MC en mal de productions de qualité.

Spring Tales en 3 mots : élegant, simple, monotone.

Un extrait ici

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